Source text in English | Translation by Thierry Bourguet (#26426) |
Boom times are back in Silicon Valley. Office parks along Highway 101 are once again adorned with the insignia of hopeful start-ups. Rents are soaring, as is the demand for fancy vacation homes in resort towns like Lake Tahoe, a sign of fortunes being amassed. The Bay Area was the birthplace of the semiconductor industry and the computer and internet companies that have grown up in its wake. Its wizards provided many of the marvels that make the world feel futuristic, from touch-screen phones to the instantaneous searching of great libraries to the power to pilot a drone thousands of miles away. The revival in its business activity since 2010 suggests progress is motoring on. So it may come as a surprise that some in Silicon Valley think the place is stagnant, and that the rate of innovation has been slackening for decades. Peter Thiel, a founder of PayPal, and the first outside investor in Facebook, says that innovation in America is “somewhere between dire straits and dead”. Engineers in all sorts of areas share similar feelings of disappointment. And a small but growing group of economists reckon the economic impact of the innovations of today may pale in comparison with those of the past. [ … ] Across the board, innovations fueled by cheap processing power are taking off. Computers are beginning to understand natural language. People are controlling video games through body movement alone—a technology that may soon find application in much of the business world. Three-dimensional printing is capable of churning out an increasingly complex array of objects, and may soon move on to human tissues and other organic material. An innovation pessimist could dismiss this as “jam tomorrow”. But the idea that technology-led growth must either continue unabated or steadily decline, rather than ebbing and flowing, is at odds with history. Chad Syverson of the University of Chicago points out that productivity growth during the age of electrification was lumpy. Growth was slow during a period of important electrical innovations in the late 19th and early 20th centuries; then it surged. | La Silicon Valley renoue avec le temps de la prospérité. Les parkings des bureaux bordant l’autoroute 101 arborent à nouveau les enseignes de start-ups prometteuses. Les loyers montent en flèche, tout comme les demandes de résidences de vacances de luxe dans des stations balnéaires comme Lake Tahoe, preuve des fortunes accumulées. La région de la Baie a été le berceau de l'industrie des semi-conducteurs et des entreprises d'informatique et d'Internet qui ont grandi dans son sillage. Ses génies ont fourni un grand nombre des merveilles qui donnent au monde un air futuriste, des téléphones à écran tactile à la recherche instantanée au sein des grandes bibliothèques en passant par la possibilité de piloter un drone à des milliers de kilomètres de distance. La relance de l’activité des entreprises depuis 2010 indique que l’évolution est en marche. On peut donc s’étonner que certains, dans la Silicon Valley, pensent que l’endroit subit une stagnation, et que le rythme de l'innovation ralentit depuis des décennies. Peter Thiel, l’un des fondateurs de PayPal et le premier investisseur extérieur dans Facebook, dit que l'innovation en Amérique se situe « quelque part entre la misère extrême et la mort ». Des ingénieurs de tous les secteurs partagent ce sentiment de déception. Et un groupe d’économistes, modeste mais dont le nombre ne cesse de croître, reconnaissent que l’impact économique des innovations d’aujourd’hui peut apparaître terne en comparaison avec celles du passé. [ … ] Dans tous les secteurs les innovations prennent leur essor, alimentées par une puissance de traitement bon marché. Les ordinateurs commencent à comprendre le langage naturel. Les gens contrôlent les jeux vidéo uniquement par les mouvements de leur corps, une technologie qui pourrait bientôt trouver son application dans une grande partie du monde des affaires. L'impression tridimensionnelle est capable de produire une gamme de plus en plus complexe d'objets et pourrait bientôt s'étendre aux tissus humains et autres matières organiques. Un pessimiste de l'innovation pourrait rejeter cela comme si c’était une « promesse en l’air ». Mais l'idée selon laquelle la croissance tirée par la technologie doit soit se poursuivre sans relâche ou décliner régulièrement, plutôt que s'essouffler et s’effondrer, est en contradiction avec l'histoire. Chad Syverson, de l'Université de Chicago, souligne que la croissance de la productivité à l'ère de l'électrification a été inégale. La croissance a été lente au cours d'une période d'innovations électriques importantes à la fin du XIXe siècle et au début du XXe siècle, puis elle a connu un essor fulgurant. |